Propos tenus

Commentaires, remarques, notules :
ce qui s'est dit de Edgar P. Jacobs & Le Secret de l'Explosion.


« Une solide étude de près de 300 pages, ressortissant à ce que Groensteen appellerait la spatio-topie, c'est-à-dire à une géométrie de la BD. L'auteur cherche à établir, outil statistique à l'appui, que l'unité de base de la narration jacobsienne est le strip, et non la planche, et identifie les principaux modèles de strips jacobsiens. Plus spéculative est la tentative de mise en relation systématique du multicadre et du contenu iconique, aboutissant à des parcours de lecture qui devraient à tout le moins être étayés par de solides études empiriques. A la fin de son ouvrage, l'auteur confronte ses observations avec la théorie existante, de Fresnault à Peeters et à Groensteen. »
Harry Morgan et Manuel Hirtz : Le Petit Critique Illustré, 2e édition. PLG, 2005. Page 133.


CNBDI

« Consacrée à la mécanique de la composition dans l’œuvre de Jacobs, cette étude captivante éclaire cette dernière d’un jour nouveau. Après avoir minutieusement décortiqué les différentes éditions de l’œuvre, l'auteur vient confirmer une intuition d’une surprenante d’originalité : selon lui, la composition chez Jacobs, s’organise autour de la bande (strip), et non du tableau (la page).
« Sous le crayon de Jacobs, le strip révèle des potentialités insoupçonnées dès les premières Aventures de Blake et Mortimer où il s’affranchit des modèles de références, innove en fragmentant le bandeau pour forger une composition qui à son tour sera imitée. Mais cette "implosion" du système du strip appelle une "explosion" qui survient à partir de l’avant dernière page du Secret de l’Espadon. Après avoir "pensé" ses histoires sous la forme des strips, et s’être ingénié à en varier la composition, Jacobs va commencer à les penser sous la forme de page, sans renier le strip qui entre dans la composition du tableau.
«  A la lumière des trouvailles amenées par l’étude de l’œuvre de Jacobs, confrontées aux spéculations en vigueur sur l’art de la composition chez quelques théoriciens (Groensteen, Peeters…), l’auteur déduit qu’il y aurait grand mérite à reconsidérer l’étude du strip comme matrice fondamentale des récits dessinées. Ce qui permettrait de justifier pleinement le nom de "bandes dessinées" par lequel on les désigne ! »
CNBDI - La Bdthèque idéale - Jean-Philippe Martin


Image & Narrative

« Renaud Chavanne propose dans ce livre une lecture tout à fait passionnante du travail, curieusement et durablement méconnu, d’Edgar P. Jacobs [...]. A travers cette analyse, menée de manière extrêmement didactique, il offre également de nombreuses pistes de réflexion sur la bande dessinée, puis sur la théorie du genre.
[...] Renaud Chavanne aboutit à des résultats qui renouvellent de manière originale et profonde notre façon de lire et d’interpréter Jacobs.
[...] Concrètement, Renaud Chavanne analyse comment le schéma initial utilisé dans Le Rayon U, avec le traditionnel “gaufrier” de 3 x 3 cases allongées en hauteur, se modifie progressivement, parfois à l’intérieur d’un album, parfois d’un album à l’autre, se complexifiant toujours davantage jusqu’à "éclater" dans l’avant-dernière planche du Secret de l’Espadon, où la logique compositionnelle littéralement "explose" [...]. »
Image & Narrative, Jan Baetens - Lire l'article complet.


afNews

The number of books published in recent years on E.P. Jacobs and his series Blake and Mortimer might lead us to believe that everything has now been said and written, but this is clearly not the case.
[...] This is in fact an academic-level essay (in line with what we are used to see from P. Fresnault-Deruelle or Thierry Groensteen), with the great merit of saying something new, and of doing it in a scientific manner. Chavanne sets out to study the composition in Jacobs, looking at strips and plates. Notably he analyses the process of fragmentation the strip will undergo in the course of Jacobs’ first story, The Secret of the Swordfish (but with an eye on The U Ray as well). This process of fragmentation originates, Chavanne believes, from the creation of some peculiar strip models typical of Jacobs (for instance what he calls 1/2/1, shown on the book cover, or 2/1/2) and in time it will lead to an increasing number of cases in the page. Towards the end of The Secret of the Swordfish, Jacobs will come to what Chavanne refers to as the ‘Explosion’: a plate (p. 53 of the 3rd volume) which is a single unit, and where the strip has disintegrated.
[...] One of Chavanne’s main concerns is indeed to show how the strip (as opposed to the page) will always remain the fundamental unit in Jacobs’ composition, thus disagreeing with Benoît Peeters’ contention (Case, planche, récit, Casterman 1991, pp 40-47) that Jacobs often makes a decorative use of the plate. One can agree or disagree with the author (I personally recognise the fundamental function of the strip in Jacobs, but I also see a constant attention to the aesthetics and balance of the page, or even double page, as a whole) but his analysis is serious and well-documented and he relies on a number of useful and at times surprising graphs.
[...] It is difficult to accept the author’s view that the increasing asymmetry in Blake and Mortimer’s adventures is accompanied by a weakening structure, and that in this way Jacobs loses his genius and becomes an author like many others. How do we then explain that Jacobs’ major stories (from The Mystery of the Great Pyramid onwards) all fall into this ‘asymmetrical’ period? This should in no way belittle Chavanne’s work, which will remain a standard reference on Jacobs.
[...]
afNews.info, Guido Vogliotti, 3 avril 2006.

Images

Willem

Libération
du lundi 26 janvier 2006
Rubrique « Images »
page 36
Willem


Ler BD
« Este é um livro de tese, de um dos contribuidores da Critix, sobre o famoso autor das Aventuras de Blake e Mortimer. A tese que o move é simples e directa: Renaud Chavanne aponta para que a base da organização da composição (gráfica, estrutural) de Jacobs é a “strip”, isto é, a “tira”, e não a página, conforme se acreditaria a partir das leituras de trabalhos teóricos como os de Benoît Peeters, por exemplo. Jacobs trabalha a tira, começando com uma estrutura simples de (duas fileiras) de três vinhetas de dimensões iguais, no seu pastiche do Flash Gordon de Alex Raymond, O Raio U, nas páginas da revista onde trabalhou, a Bravo!. À medida que avançaria na sua obra, nomeadamente na primeira aventura do duo inglês, O Segredo do Espadão, Jacobs experimentaria variações no seio dessa tira, o que Chavanne chama de “fragmentação” (e da qual o autor do estudo avança propostas de nomes para os modelos mais verificados, como “1/2/1” ou “2/1/2”), até atingir o momento da “explosão”, narrativa – a da sede do poder do ditador tibetano Basam-Damdu – e gráfica – quando surge, mais do que uma prancha composta por três níveis de tiras, uma verdadeira prancha “tabular” (ver imagem incluída abaixo).
[...] »
Read the complete story : lerbd.blogspot.com

Bulle d'encre

« Les éditions PLG viennent de sortir leur quatrième ouvrage consacré à l’étude de la bande dessinée. Intitulé Edgar P. Jacobs & Le Secret de l’Explosion, ce livre de Renaud Chavanne décortique les dessins du créateur de Blake et Mortimer et permet d’inscrire cette œuvre dans la bande dessinée contemporaine. »
Bulle d'encre numéro 5, www.bdencre.com


Bodoi Préférez-vous Jacobs quand il dessine en 2/1/2 ou en 2/2/2 ? Pourquoi tous les lecteurs se plantent-ils dans leur lecture de la planche 18 du Rayon U ? Quelle est l’importance des gouttières dans La Marque jaune ? Combien y a-t-il de cases dans L’Espadon et La Grande Pyramide ? Edgar P. Jacobs & le Secret de l’Explosion, sous des abords plutôt prise de tête, est une mine d’informations et d’analyses pertinentes de l’œuvre du maître.
Bodoï, numéro 92, janvier 2006.

   

 

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